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L'ART QUI BOUGE

21 octobre 2012

Abderrahmane Zenati, le premier artiste peintre et écrivain marocain qui ose exposer ses toiles dans la rue

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Abderrahmane Zenati, le premier artiste peintre et écrivain marocain, de renommée internationale, qui ose exposer ses toiles et signe ses livres dans la rue pour vaincre cette crainte chez les gens de franchir le seuil d’une galerie d’exposition ou d’une librairie.

 

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21 octobre 2012

Abderrahmane Zenati :Vous êtes cordialement invités à venir visiter mon atelier à Saïdia

 

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 J'espère de tout coeur votre visite à mon atelier à Saïdia !

 

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 Pour celles et ceux qui ne connaissent pas mes oeuvres, je travail  avec de la peinture à l’huile sur du bois sur lequel je fixe du cuivre, de la toile de jute, de l'aluminium  et autres matériaux de récupération…

 

 

L'atelier est ouvert tous les jours,  de  10  à 19 heures

 

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Pour prendre rendez-vous appelez au 06 61 82 92 62.

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Voici quelques photos avec mes visiteurs faites dans mon atelier 

 

 

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 Je peins  à l'inspiration. Il  y a dans mes oeuvres une technique personnelle, disons simplement que c'est de l’art contemporain. 

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A la question « Est-il possible de vivre au Maroc de son art ? » posée récemment par un journaliste lors de sa visite à mon atelier, j’ai donné la réponse suivante :

 « Rares sont les artistes-plasticiens qui vivent chez nous de leur art ; spécialement à Oujda où la majorité des artistes ont souvent recours à d’autres activités pour subvenir à leurs besoins, c’est en général l’enseignement qui est choisi. Mais pour qu’un jour l’artiste puisse vivre de son art, il faut d’abord penser à la création d’un marché artistique qui soit bien structuré et qui puisse faire appel aux hommes d’affaires qui devront investir dans l’art comme ils investissent dans d’autres secteurs économiques : l’art doit faire partie du circuit économique du pays. Faute de quoi, l’artiste doit compter sur ses propres moyens. il faudrait éventuellement, encourager les artistes par l’acquisition de leurs ouvrages par le ministère de la culture lors d’une exposition personnelle ou collective, ce qui n’est pas le cas actuellement ! et comme aucune subvention de l’Etat n'est accordée aux artistes, il faudrait désormais impliquer d’autres bailleurs de fonds (banques, assurances…

 

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 L’artiste- plasticien ne pourrait vivre de son art qu’en présence d’un marché artistique légal et bien structuré. Cependant, on ne doit pas nier le fait que certains artistes, reproducteurs d’œuvres traditionnelles destinées au secteur touristique (œuvres sur  la Médina, fantasia ou  folklore marocains), peuvent tirer profit de ce commerce à partir de la reproduction d’œuvres anciennes qu’un touriste considère comme exotiques et qui n’offrent pas forcément la vision de créativité et de fécondité artistique exigée. Il s’agit là d’une vision plutôt unilatérale de l’art.

 

 

 

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 Mais quand on parle de plasticiens professionnels qui s’intéressent essentiellement à la valeur universelle et réelle de l’art et qui cherchent à suivre les nouvelles tendances dans le domaine, à rénover et à révolutionner le courant artistique, ceux-là ont encore des difficultés à faire connaître leurs œuvres et à trouver sur le marché local des acquéreurs qui s’intéressent vraiment aux nouvelles expériences créatrices avant-gardistes.

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Quand on est peintre, on peut très bien faire des belles peintures et aussi dire et écrire de bons mots.

Parfois il est important aussi de laisser le pinceau et la palette pour  cuisiner et recevoir des amis chez soi autour d'un couscous, plaisir que je me fais chaque vendredi...

 

 

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Articles et revues de presse

 

 

L’œuvre de Abderrahmane Zenati est chargée de cet optimisme qui est indispensable au développement de la création.  Certains se demandent:  Zenati Est-il peintre ?  Est-il écrivain ? Les deux à la fois... Et ce fait  le porte au sommet de son art et de sa création.  Comme tous les artistes du monde, cet artiste marocain est un résistant, c'est un défenseur de la liberté créatrice. Réalisme et utopie guident sa main, il est pressé, il peint vite, il y a tant de choses à faire et la vie est si courte, dit-il souvent.

 Abderrahmane Zenati a tout pour être le leader des artistes peintres dans sa région du Maroc Oriental. Il possède le don, il nous semble que tout est facile, son aisance, son adresse surprennent quand on a la chance de pouvoir le regarder peindre ; c'est très rare.  Sa pudeur, sa timidité font qu'il est beaucoup plus à l'aise dans la solitude de son atelier que dans une performance en public.

 L'oeuvre de Zenati s'inscrit entre l'Art brut et l'Art contemporain. Cet autodidacte a l'audace dans le trait, dans la couleur. Il a la spontanéité dans les idées, dans les histoires qu'il nous raconte. C'est un peintre narratif. Sa source d'inspiration, c'est sa grande culture, où il puise ; mythologies, revues et corrigées par ses soins ; histoires populaires de son enfance, de son pays. Il peint avec une fougue guerrière. Il peut passer du figuratif à l’abstrait… Les deux styles seront chargés de tendresse, d'amour. Regardez  cet artiste dans les yeux. Vous verrez … il  aime vous écouter, il aime discuter avec vous… Il vous aime !Abderrahmane Zenati vous aime comme il aime l'Art et la  vie. Ecoutez-le et il vous fait voyager dans le temps, son imagination éclate, déborde, éclabousse … il vous télescope dans les couleurs de ses chevaux, de ses personnages d'hier et pourtant d'aujourd'hui, des  ses formes abstraites. Je pourrais noircir des pages et des pages sur Abderrahmane Zenati et son oeuvre, tellement il m'avait surprise, étonnée, ce fut un coup de foudre... Je suis sûr que Abderrahmane Zenati nous étonnera encore, si Dieu lui prête vie …

 Florence Jobert 

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ABDERRAHMANE ZENATI

Sa langue maternelle c’est le dialectale marocain, il écrit ses ouvrages en langue de Molière, pourtant, il n’a jamais était en classe… Né le 14 juillet 1943 dans un milieu frôlant la misère, orphelin de père à l'âge de cinq ans, dès l'aube de son enfance, il se retrouva abandonné dans l'enfer de la rue, livré à lui-même, comme Gavroche de Victor Hugo et Rémi d'Hector Malot.  Au grès de ses pas, ventre affamé et tremblant de froid, il erra durant des années dans les rues et les terrains vagues. « Pour survivre, je mangeais n'importe quoi, en fouillant dans les poubelles, parmi les chiens et les chats, dit-il dans son ouvrage « Goût de cendre ».  L'enfance triste et déchirée d'Abderrahmane Zenati n'a été bercée que par les rêves et les contes que lui narrait cheikh Tayeb, un vieux conteur populaire de "halka". A force de vivre dans la misère et la saleté, à douze ans, la tuberculose lui perfora les poumons et le cloua dans un lit de l'unique hôpital d'Oujda. C'est là, face à la bonté des infirmiers et aux discussions profondes avec les malades, qu'il a pris conscience de la réalité de sa vie. Tous ces échanges variés lui faisaient vivre intensément un espoir à travers l'humain de chacun. Lui, qui, jusque-là, ne se souciait seulement que de manger pour survivre l'heure présente, la pensée de savoir de quoi son lendemain serait fait, avait soudain germé dans ses pensées. Et seul, par instinct, il se mit à gribouiller avec des crayons de couleurs des dessins sur n'importe quel papier lui tombant sous la main.  Grâce à une boite de gouache offerte par l'infirmière française, madame Michèle, avec passion il s'initia à la peinture et puis, bientôt à la lecture à l'écriture. A dix-huit ans, grâce à l'appui du docteur Sauvaget, un ancien médecin militaire, chef de l'hôpital d'Oujda, il fut recruté comme aide soignant à la Santé Publique.

«  Contrairement à ce qu'on pense souvent, il n'y a pas que l'école qui instruit, écrit Zenati dans Goût de cendre. La rue, la misère et l'expérience ont été pour moi les meilleurs des professeurs, les plus impitoyables, car ils m'avaient fait d'abord passer le test et donner ensuite la leçon.

 

ŒUVRES DÉJÀ PARUES DU MÊME AUTEUR
Les Cigognes reviendront-elles à Oujda ?
Mémoire de la Fourmi.
Vol de la Fourmi.
La Déchirure.
L’Aube des Maudits
Le retour du bigame
Marjana
La seconde épouse
La maison en face
Tamoula
Paroles de fous
Al hogra
La Vallée des Oliviers
Un Homme Simple
Paroles Étranglées
L’Homme en Colère
Adieu Oujda, ma bien-aimée
L’Homme d’Amérique
Mon ami Tchita le juif
De la Haine en Héritage
Confidences d’un âne de l’Oriental
Haffou le fou
La Malédiction d’Allah
Le Vent de l’Est s’arrête à Figuig
Un Homme Presque Parfait
Ces hommes fous de l’Oriental
Des Mots à la place du pain
Le Fou de Sarah
Le Chemin de l’Enfer
Khalti Fatna
La Vallée Oubliée
Goût de cendre
Crépuscule des Anges
Nous n’irons pas tous au Paradis
Le cri de l’agneau
Merguez et Harissa
Grain de sable
Un dimanche à Saïdia
Le mal de l’absence

Pour se procurer un de ces livres, non disponible dans le commerce, contactez directement l’auteur :

Abderrahmane Zenati
B.P. 338 Poste de Saïdia Maroc
Tel : (212) 0661829262

Écrivez-lui et il vous adressera par e-mail les premiers chapitres d'un ouvrage que vous aimeriez découvrir :

abderrahmanezenati@yahoo.fr

 

 

21 octobre 2012

Abderrahmane Zenati: Quatre de me peintures dans la collection particulère de Société générale marocaine de Banques......

Comme ces quatre ouvrages, réalisés durant les années 1980 et qui appartiennent à la collection particulière de la Société générale marocaine des Banques, toutes mes toiles qui se trouvent dans le Palais Royal, les galeries du Maroc et d'Europe, toutes celles qui sont dans les hôtels, les banques, les administrations et les sociétés, ainsi que celles appartenant aux particuliers et aux collectionneurs,  ont vu le jour dans ma maison à Oujda.

 

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La Société Générale s’engage, depuis plus de trois décennies, dans un mécénat participatif pour le développement d’une dynamique culturelle et artistique au Maroc.

 

 

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 La Société Générale ouvre au public élargi une collection riche et variée de differents artistes qui témoigne de la créativité marocaine et qui donne un aperçu historique de l’évolution de l’art moderne et contemporaine du pays.

 

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Espace d’art Société Générale – 55, bd Abdelmoumen, Casablanca

Sur RDV : Visite guidée pour les établissements scolaires et universitaires
Horaires de visite de 9H00 à 15H30
Pour plus d’information, merci de contacter M. Mohamed Rachdi, Commissaire de l’exposition
au 05.22.43.88.05 ou au 06.60.14.60.39

5 avril 2011

Abderrahmane Zenati: Conférence à la bibliothèque de l'Institut français à Oujda

 

Rencontre avec l'artiste peintre Abderrahman Zenati à la Médiathèque de l’Institut français de l’Oriental

 

 

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C’est avec fierté qu'aujourd’hui j’observe à Oujda mes nombreux compatriotes écrire et éditer des livres  en langue arabe, française et autres. Il faut rappeler à nos jeunes  que, rares étaient les marocains chez nous, qui savaient lire et écrire... Dans notre ville, et même dans l'ensemble de notre Pays, presque l’ensemble des Marocains étaient complètement analphabètes.

Il faut dire que, dans le domaine de  l’instruction et la culture en général, l’administration française était douloureusement discriminatoire. Elle favorisait volontairement les riches familles algériennes et à l'occasion certaines familles marocaines nécessaires à sa cause en ouvrant des écoles à leurs descendances, tout en laissant le reste du peuple noyer au fond de l’océan de l’ignorance.  

  Je me rappelle qu'il y avait une importante bibliothèque municipale à Oujda… Elle contenait des milliers de livres qui traitaient tous les domaines du savoir, mais, hélas !  Elle était réservée  uniquement aux Français et aux nantis Algériens et Marocains  privilégiés.

  Pour ceux de mon âge, qui se souviennent et pour ceux qui ne le savent pas encore, à Oujda, jusqu’à 1960, nous n’avions aucun médecin marocain, aucun chirurgien, aucun pharmacien, aucun avocat, aucun ingénieur, aucun professeur, aucun commissaire de police, aucun haut fonctionnaire dans l’administration… Tous ces postes étaient occupés par des  Algériens et des Français, pas forcément  de souche… 

 Le premier médecin marocain venu à Oujda c’était en 1961 et ce fut le docteur Mamoun Fassi Fihri avec qui j’ai travaillé comme infirmier à l’hôpital Maurice Lousteau, aujourd'hui, Hopital Al Farabi.

  Pour nous autres Marocains, voir un médecin de chez nous, était un événement, une fierté.  Oui, jusqu' à notre Indépendance, à Oujda, rares étaient les marocains qui savaient lire les ouvrages en langue arabe et française…, encore moins les écrire.   Notre culture n’était qu’un ensemble de transmission orale. C’était juste les contes que narraient les nombreux conteurs à Bab sidi Abdelouahab qui nourrissaient notre imagination et  enrichissaient notre vocabulaire.  C’était des œuvres racontées sans auteur. Pour nous, l’auteur n’était rien.  Les contes, en métamorphose permanente, naissaient, vivaient et se transformaient à l’intérieur de ce lieu vide.   Pour nous  autres à Oujda le fait de lire et d’écrire en langue française est venu avec l’Indépendance de notre Pays du joug du colonialisme. Depuis, dans  notre ville, le marocain écrit, compose des poèmes, peint des de belles toiles, monte sur les planches d’un  théâtre…

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   Je ne vous apprendrais rien en vous disant que, dans tout le reste du Maroc,  c’est à  Oujda que la première école moderne fut fondée en 1907. C’est bien sûr, l’école Sidi Ziyane. Tout le monde le sait.

   

Bien entendu, avant 1907, il y’avait plusieurs écoles coraniques qui constituaient le système éducatif local.  C’est le cas de la célèbre méderssa,de la médina, reconnaissable avec ses trois Fontaines,  accolées aux murs de la grande  Mosquée.  Al Kabir.  Ce temple de culture arabe érigée en 1298 par Al Marini est le plus ancien monument.

 Les matières enseignées dans cette medersa s’articulaient autour de la grammaire arabe, la jurisprudence, l’enseignement du Coran, l’écriture et la lecture. Les études étaient d’un bon niveau mais ne facilitaient guère l’acquisition des nouveaux savoirs, d’où l’importance à l’époque de l’apport de l’école moderne, Sidi Ziyane. Quelques années après, ce fut la création du  lycée Omar Ben Abdelaziz. Le premier lycée moderne du Maroc.

 Ceux qui se rappellent du bon vieux temps, où Oujda n’était pas encore envahie par des tribus avoisinantes savent que beaucoup d’Oujdis étaient connus dans le reste du Maroc  par  leur large facilité à baragouiner en langue française. 

 Personnellement, je n’ai pas fréquenté l’école  Sidi Ziyane, ni le  lycée Omar Ben Abdelaziz, ni aucun établissement scolaire. Le français que j’ai appris avec d’autres gamins qui vivaient comme moi dans la rue,  est devenu ma langue adoptive.

  Je me suis découvert et fait avec cette langue de manière inconsciente et directe, comme ce qui se fait tout seul. De-là à apprendre à lire et à écrire, ce fut  pour moi une longue marche… Ce fut la traversée d’une langue est une recherche de soi. Je suis toujours en marche vers cet horizon du savoir. Chaque livre que je lis, chaque discussion avec une personne  qui maîtrise cette langue que j’aime est un pas de plus.

  Si je n’ai jamais eue le plaisir de fréquenter une classe,  j’ai eu par contre l’énorme chance de côtoyer durant ma jeunesse  des hommes extraordinaires  qui m’ont orienté et guidé… des hommes qui ont changer mon destin. J’ai connu et côtoyé des  artistes peintres et des écrivains algériens et français qui m’ont marqué et sauvé de l’ignorance et  de la misère.

 

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Parmi les écrivains qui ont  vécus dans cette ville et qui furent inspirés par sa nature, sa tranquillité, son ambiance et son charme, je commence par l’Algérien  Mohamed Dib qui a écrit, entre autres, La Grande Maison,  L'Incendie, Le Métier à tisser… Ce sont des magnifiques livres cultes pour comprendre l’enfance déchirée  des petits maghrébins  et la lente prise de conscience politique du peuple algérien devant la colonisation.  

                                                           

Mohammed Dib qui a vécu très longtemps à Oujda est né à Tlemcen dans une famille ruinée. Il avait  commencé ses études dans cette capitale de la culture algérienne et les  a continuer à Oujda. Une partie de sa famille, proche ou lointaine,  réside toujours dans notre  ville.

 

Lorsque je l’ai connu, je n’étais qu’un enfant et je ne savais pas vraiment qui il était et ce qu’il allait devenir. Lui aussi, certainement.

 

Je connaissais le docteur Abrous, un pharmacien  bien connu à Oujda. Sa pharmacie est toujours à la rue Marrakech.

 

Abrous, homme cultivé et très porté sur l’art, m’aidait et m’encourager dans ma vocation. Et c’était chez Abrous que j’avais vu le futur écrivain qui était  un grand ami du pharmacien.

 

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 Mohamed Dib était  membre de l'amicale des Algériens à Oujda et il fréquentait le cercle très fermé des Français . C'étais là qu'il avait lié des amitiés avec plusieurs personnes, entre autres, Albert Bou, artiste peintre et chef de service à la municipalité.  Ce dernier avait peint des centaines de paysages d’Oujda et de Saïdia. Il était très côté dans notre ville et il vendait ses tableaux très chers.

 

Après la mort de son père, Mohamed Dib avait commencé,   à écrire des poèmes d'amour et à peindre des paysages de la ville, tout en s’inspirant des styles des  artistes locaux qu’étaient  monsieur Ayache,  Albert Bou, Albert Matherat, Madame Leprince, Mademoiselle Paco et bien d’autres encore.

 

Mohamed Dib signait ses poèmes et ses peintures sous le nom de Diabi et d’autrefois Tiabi. Mais la poésie et la peinture ne le faisaient pas gagner sa vie.

 

 

 

Pour survivre, Mohamed Dib était devenu instituteur occasionnel à Zoudj Bghel, petite bourgade algérienne  près de la frontière marocaine.  Juste après, notre future écrivain célèbre se trouva une place comme comptable à Oujda, au service des Subsistances de l'Armée française, au camp Roze, autrefois un lieu propre et admirable entouré de roses, de bougainvilliers et d’hibiscus.

 

 

 

 C’est la rencontre de Mohamed Dib avec  l’instituteur français, Roger Bellissant (qui deviendra son beau-père)  qui le conforta dans la voie de l'écriture.

 

 

A l'époque de mon enfance, il n’y avait aucun peintre musulman à ma connaissance. Le seul que je connaissais, était le père des célèbres chanteurs les "Frères Maigri", ces talentueux artistes qui ont révolutionner  la musique maghrébine.

 

Les Freres Migri           

 

 

  

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